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Libération

Hingis, retraitée de 22 ans

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publié le 8 février 2003 à 22h10

Elle n'annonce pas qu'elle se retire, mais dit qu'à 22 ans «une nouvelle vie commence» pour elle. Elle ne pleure pas sur des blessures qui l'enverraient prématurément à la casse, mais assure : «Je ne veux pas qu'on soit désolé pour moi. J'ai une vie super, même sans compétition. Je suis heureuse.» Il y a des annonces de retour, comme celui de Pérec, qui sentent (pas bon) la com. Il y a des annonces de départ qui respirent l'élégance. C'est le cas de celui de Martina Hingis, dans une belle interview accordée au quotidien l'Equipe de vendredi. Sans pathos, ni acrimonie. Sans amertume, ni regrets. Ou alors un seul : celui de ne plus être «en mesure de faire ce qu'il faut pour être au top. Je l'ai été pendant assez longtemps pour savoir parfaitement ce que cela représente, et j'en suis incapable. Quand vous avez été numéro 1 pendant quatre ans, vous ne pouvez pas vous contenter de moins. Or, à partir du moment où je ne puis plus rivaliser au plus haut niveau...»

Suffisance. De Martina Hingis, on pourra retenir ses records de précocité, son palmarès (quarante victoires en tournoi, dont cinq en Grand Chelem et deux Masters), l'agaçant sentiment de suffisance qu'elle dégageait du temps de sa domination sur le circuit féminin (209 semaines comme numéro 1 mondiale, entre 1997 à 2001), une finale de Roland-Garros perdue contre Steffi Graf en 1999 où elle apparut comme une insupportable enfant gâtée, une autre perdue incompréhensiblement sur la même terre battue parisienne en 1997 contr