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Libération

Saint-Moritz glisse dans la morosité

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publié le 10 février 2003 à 22h10

Saint-Moritz envoyé spécial

Après avoir agité pendant une longue semaine l'épouvantail Hermann Maier et fait en sorte que la prestigieuse station suisse redescende, pour une quinzaine de jours, sur le plancher des vaches, en réorganisant, vingt-neuf ans après, les championnats du monde, les efforts des organisateurs ont été peu payés de résultats ce week-end. L'affiche de la descente hommes, samedi, aura drainé du monde : ils étaient 38 000 à s'amassés sur les pentes de la Corviglia. Mais, hier, pour la descente dames, l'ambiance est retombée au niveau de la semaine dernière. La plupart des spectateurs présents dans la vallée étant venus assister à la course de chevaux sur le lac gelé, une spécialité locale coiffée d'un pari mutuel.

Correction. Dans cette région reculée de la Suisse, une pincée de fierté nationale a pourtant fait entendre quelques cloches de plus pour fêter la médaille de bronze de Bruno Kernen et celle, d'argent, conquise hier par Corinne Rey-Bellet. Mais rien de plus. Et ce ne sont pas les vainqueurs du week-end qui risquaient de mettre un peu d'ambiance populaire dans une station qui ne le sera jamais.

Samedi, l'étonnant Autrichien Michael Walchhofer, slalomeur de formation, a infligé une véritable correction à ses compères Stephan Eberharter (5e) et Hermann Maier (8e). Le vainqueur du combiné de Kitzbühel il y a quinze jours (sa première victoire) a soulagé le camp autrichien où l'on avait vu les choses en grand, investissant l'un des hôtels les plus à la m