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Libération

Valse des têtes dans l'état-major de l'olympisme

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La présidente du comité national américain est poussée à la porte, et le CIO perd son directeur général.
publié le 10 février 2003 à 22h10

Après le scandale des JO de Salt Lake City, les Américains aimaient à penser qu'il y avait largement aussi corrompus qu'eux : les Français, truqueurs des sports sur glace. Le balancier leur revient en pleine figure avec la démission forcée, le 4 février, de Marty Mankmayer, la présidente du Comité national olympique américain (USOC). Raison officielle : son incapacité à occuper la fonction à plein temps comme l'exigent plusieurs échéances majeures. En réalité, Marty Mankmayer a fait les frais d'un conflit larvé l'opposant au directeur général de l'USOC, Lloyd Ward, soupçonné de «trafic d'influence». Homme d'affaires jusque-là fort réputé aux Etats-Unis, Ward a essayé de favoriser la compagnie de son frère dans l'attribution d'un contrat de l'USOC lié à l'organisation des Jeux panaméricains, organisés l'été prochain en République dominicaine. Pourtant, loin de l'exclure, le comité exécutif de l'USOC, réuni samedi à Chicago (Illinois), a décidé par 16 voix contre 1 de le maintenir à son poste après que le comité d'éthique lui eut adressé une réprimande. Histoire de marquer le coup, Lloyd Ward sera privé de la prime de 184 800 dollars (à peu près l'équivalent en euros) qu'il aurait dû toucher en récompense de son travail en 2002, qualifié d'«exemplaire». Celle-ci sera probablement reversée aux programmes de soutien aux athlètes. «C'est une démarche positive pour le mouvement olympique. Nous faisons confiance à Lloyd Ward. Il a beaucoup souffert, nous aussi. Nous avons reconnu s