Pau-Orthez est allé battre l'Efes à Istanbul hier soir, 71-69, lors de la dernière journée de la première phase. Néanmoins, les Béarnais, qui ont souffert toute la saison (6 victoires pour 8 défaites) n'accéderont pas au deuxième tour de l'Euroligue, équivalent de la Ligue des champions en foot. Ce soir, c'est Villeurbanne (Asvel) qui tentera l'impossible en s'imposant à Madrid contre le Real. Comme pour Pau-Orthez, une victoire n'assurera même pas leur participation à une deuxième phase qui ratisse pourtant large avec ses seize équipes. Les clubs masculins français, qui n'ont plus participé à un Final Four (finale à quatre) depuis 1997 avec l'Asvel, n'ont jamais paru aussi dépassés. Raisons d'une déroute.
Rapport de force. L'entraîneur palois, Frédéric Sarre, parle d'un rapport de force, individuel et collectif : «Sur la scène européenne, les équipes sont plus dures, plus denses. En championnat de France, il faut attendre trois ou quatre temps de jeu avant d'arriver au duel. En Euroligue, un seul temps suffit. Le joueur est beaucoup plus vite placé dans sa "qualité" (la position ou le mouvement dans lequel il excelle, ndlr).» Philippe Hervé, son vis-à-vis de l'Asvel, considère que «la pro A est aussi, si ce n'est plus, rythmée que les matchs d'Euroligue». «Nous avons le jump, le dynamisme. Manque la puissance. Et la taille.» Pau a peut-être aussi payé son option jeunes, en montant un cinq majeur autour des espoirs français Mikael Pietrus (21 ans) et Boris Diaw-Riffiod (20 an