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Libération
Portrait

Un Califano nouveau pour le XV de France

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Rugby. Après dix-huit mois d'absence, retour du Varois, samedi, face à l'Angleterre dans le Tournoi des six nations.
publié le 14 février 2003 à 22h14

Sa seule apparition, ponctuée d'innombrables «Salut Cali !», de petits signes amicaux et de tapes discrètes sur ses épaules de déménageur, déclenche la bonne humeur. Preuve que, au terme d'un congé sabbatique international de dix-huit mois, Christian Califano (30 ans et 65 sélections en première ligne du XV de France) n'a pas dilapidé son capital sympathie. Et chacun d'essayer d'attirer son attention comme, en classe, on aimait bien gagner les faveurs de l'élève le plus déconneur. Silhouette émaciée et regard volontaire sous son bonnet de ramoneur, l'ancien boute-en-train des fauteuils d'orchestre n'a pourtant pas spécialement l'air d'humeur à batifoler. «Je préfère être sérieux, confirme-t-il, me focaliser sur la tâche qui m'attend. Un match aussi important qu'Angleterre-France en ouverture du Tournoi des six nations ne se prépare pas deux heures avant le coup d'envoi. J'y pense dès le réveil et je me couche en y pensant toujours.» Ce qui ne l'empêche nullement de sacrifier encore, de temps à autre, à son sens inné de la repartie, répondant notamment à la question : «Qu'avez-vous appris en Angleterre ?» par un désopilant : «L'anglais, pardi !»

Energie. Le Califano nouveau se veut donc concentré. Surmotivé aussi, puisque, à en croire Raphaël Ibanez, son camarade de chambrée : «Christian est tellement dans le match qu'il dort avec ses crampons aux pieds.» «C'est pour moi un énorme privilège de me retrouver ici, se justifie l'intéressé. Il faut se rappeler qu'en novembre dernie