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Libération

Choc en bleu et blanc

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publié le 15 février 2003 à 22h17

Deuxième date butoir sur l'échéancier établi il y a un an en fonction de la prochaine Coupe du monde (la précédente, en novembre dernier, a été remarquablement négociée par les ténors de l'hémisphère Nord), le Tournoi des six nations présente un profil un peu particulier. Les hasards du calendrier faisant que son édition 2003 se résume, en gros, à une seule rencontre, la première, celle opposant les «deux meilleures équipes du moment» : la France et l'Angleterre. Tant il apparaît évident que la compétition ne pourra guère échapper au vainqueur de ce choc au sommet.

Disciple de 007. Ennemis de type héréditaire, Bleus et Blancs se préparent donc à un affrontement carabiné samedi. Tout en affichant néanmoins un état d'esprit sensiblement différent. «Nous allons à Twickenham bien décidés à défendre notre titre», clame ainsi Jo Maso, le manager général d'un XV de France conquérant et auteur d'un irrésistible grand chelem (le premier à cinq levées) l'an dernier. «L'Angleterre a eu beau battre depuis l'Australie, l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, la défaite qu'elle a enregistrée au Stade de France en 2002 constitue un authentique traumatisme», assure-t-on outre-Manche. Jugement confirmé par le comportement obsessionnel, voire paranoïaque, de l'entraîneur du XV à la Rose, Clive Woodward, qui a ainsi recyclé l'ancien troisième ligne international du Stade français Richard Pool-Jones en disciple de 007 (il est chargé de traduire les propos de Bernard Laporte retranscrits dans la