Ancien treiziste anglais ayant joué en Australie (Brisbane), ex-entraîneur de Villeneuve-sur-Lot et de la section de rugby à XIII du bataillon de Joinville, David Ellis a travaillé avec Jacques Fouroux au Paris Saint-Germain (XIII) puis au Racing Club de France (XV). Hier à Bègles-Bordeaux, aujourd'hui à Gloucester, ce descendant de William Webb Ellis (l'«inventeur du rugby») est chargé de la défense du XV de France depuis novembre 2000.
Quel bilan tirez-vous de votre travail deux ans et demi après votre prise de fonction ?
Alors que beaucoup de joueurs se sont montrés réticents au départ, aujourd'hui tout le monde affiche une confiance totale dans le système défensif mis en place. Comme celui-ci fonctionne parfaitement, c'est d'autant plus facile de déchiffrer les systèmes défensifs adverses, de manière à organiser l'attaque en conséquence. J'ai aussi toujours insisté sur le fait que rien n'est possible en défense si l'on ne fait pas preuve de discipline. Or la discipline est devenue l'un des points forts de la France, indissociable de son système défensif.
Adaptez-vous le système aux joueurs ou au contraire les joueurs au système ?
Les deux. Quand on possède des troisièmes lignes comme Serge Betsen et Olivier Magne, des trois-quarts très rapides et une première ligne mobile, ce n'est pas la peine de défendre de façon trop rigide, parce que l'on a affaire à des athlètes qui peuvent bouger en permanence. Quand je travaille avec Gloucester, je n'utilise pas le même système qu'ave