Auxerre, dernier club français encore en lice sur la scène européenne, reçoit Liverpool ce soir en 8e de finale aller de la Coupe de l'UEFA. Manager des Anglais depuis 1998, Gérard Houllier décrypte les enjeux de la rencontre.
Quelle physionomie peut prendre la confrontation ce match ?
On verra ce soir si ce match offrira une opposition de style. Ce qui est sûr, c'est qu'il y aura une opposition de culture. Une bonne partie de mon équipe, à peu près la moitié, est anglaise, alors que la moitié des joueurs de Guy Roux sont français. Mais je n'aime pas enfermer une équipe dans un style. D'autant qu'il s'agit de deux formations qui ont des similitudes : elles pratiquent un beau football, et elles ont toutes les deux des effectifs assez jeunes, pour qui le meilleur est encore à venir.
Dans quelles dispositions se présente votre équipe ?
On a la chance, dans notre malchance, d'être éliminé de la Coupe d'Angleterre. Les joueurs jouaient tous les trois jours depuis trois mois et demi. Et le fait de ne pas avoir joué le week-end dernier, notamment, va nous être utile.
Avez-vous donné des consignes particulières ?
J'ai fait mon boulot.
Quelle importance accordez-vous à cette Coupe de l'UEFA ?
Liverpool a une réputation européenne. Et le fait d'être éliminé de la Ligue des champions fait qu'on a pris la Coupe de l'UEFA très au sérieux !
Quels sont vos sentiments à la veille de votre venue à Auxerre ?
D'abord beaucoup de fierté, parce que Liverpool est un grand club, et que je suis content de le conduire à Auxerre. Ça me procure également beaucoup de plaisir, parce que quatorze mois après ce qui nous est arrivé à Guy [Roux] et à moi [victimes l'un et l'autre de problèmes cardiaques et octobre et novembre 2001, ndlr], c'est cocasse de se retrouver ! Quand il arrive un