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Portrait

La France confie son volant à la Chinoise Pi Hongyan

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par Jean-Baptiste RENET
publié le 22 février 2003 à 22h33

Pi Hongyan, France. Il va falloir s'habituer à lire cela sur les tableaux. En vertu d'un règlement international favorisant les migrations (1), la Chinoise Pi Hongyan peut participer à certaines compétitiæons sous le maillot tricolore. L'Open de France, ce week-end à Paris, en fait partie. L'occasion de voir en action le nouveau phénomène du badminton hexagonal.

Pi Hongyan, 24 ans, originaire de la province du Sichuan, est venue très tôt au volant de plumes : «Pour prendre un peu de force, explique-t-elle dans un anglais des plus corrects. Pourtant, je n'aimais pas trop le sport. Ce n'est que progressivement que j'ai appris à m'amuser avec les autres enfants.» Et à travailler. A huit ans, les entraînements sont biquotidiens, avec une première séance à 6 heures du matin. Hongyan intègre un centre de formation à dix ans. De cette période, elle se rappelle les levers aux aurores pour sacrifier au rituel du footing, les entraîneurs «parfois très durs, vous faisant recommencer jusqu'à ce que vous y arriviez.» A seize ans, en 1995, elle rejoint Pékin et son centre national.

Persuasion. L'histoire se gâte fin 1999. Pi Hongyan, pourtant victorieuse de son premier tournoi à l'US Open, est exclue de l'équipe nationale. «Ils ne voulaient plus de moi parce que j'étais trop petite», se souvient la jeune femme d'1,64 m. Fabrice Vallet, entraîneur national et à l'origine de sa venue en France, précise : «Les Chinois ont tellement de joueuses qu'ils peuvent se permettre de faire des choix mor