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Libération

Affrontements entre policiers et tifosi à Turin

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publié le 24 février 2003 à 22h35

Samedi soir, le match Torino-Milan AC, comptant pour la 22e journée du championnat d'Italie, a été arrêté à la 63e minute, en raison d'affrontements entre policiers et supporters du Torino, alors mené 3-0 sur sa pelouse du stade Delle Alpi. Tout a commencé lorsque plusieurs groupes de tifosi mécontents de la prestation du Torino (en position reléguable) ont tenté de pénétrer sur la piste d'athlétisme entourant le terrain. Refoulés par les policiers antiémeutes, ils ont alors arraché des sièges des gradins, devenus autant de projectiles. S'ouvrant le passage à coups de grenades lacrymogènes, les policiers ont fait sortir les trublions du stade. Tandis que les joueurs, incommodés par les gaz, quittaient la pelouse, les bagarres se poursuivaient à l'extérieur.

Ces incidents donnent ainsi un relief particulier au décret-loi approuvé vendredi en Conseil des ministres pour lutter contre la violence dans les stades italiens. Ce décret prévoit l'introduction du «flagrant délit», les fauteurs de troubles pouvant être interpellés sur ordre d'un juge. Le ministre de l'Intérieur, Giuseppe Pisanu, pour qui, «le football paraît ingouvernable», avait annoncé également l'ajout probable d'un amendement qui permettrait aux préfets de prendre part à l'élaboration des calendriers des championnats de toutes les divisions.

Le président de la ligue des clubs professionnels italiens et vice-président du Milan AC, Adriano Galliani, n'a pas caché sa colère : «Je suis vraiment démoralisé, et les bras m'