«Il n'y a que le PSG pour offrir des scénarios aussi grotesques», estime un supporteur parisien. Le scénario ? Deux buts marqués après 55 minutes, puis trois buts encaissés en moins d'une demi-heure, et à l'arrivée un troisième revers d'affilée (3-2) en Ligue 1, à Guingamp, assorti d'un plongeon à la 11e place. D'où le coup de sang des fans, samedi à la sortie du stade du Roudourou, où l'équipe dans son car était abreuvée d'injures par quelque 150 supporteurs. Avant d'essuyer insultes et jets de graviers sur le tarmac de l'aéroport de Saint-Brieuc, où attendaient environ 70 ultras. «On les a accueillis comme ils devaient l'être, commente un membre des Supras (virage d'Auteuil). Ce n'est pas parce que le titre de champion est déjà envolé que les joueurs doivent baisser les bras. Ils sont en train de traîner nos couleurs dans la boue.» Dans la nuit de samedi à dimanche, le siège du club a subi quelques coups de peinture, avec une dizaine d'interpellations à la clé.

«Coups». les supporteurs du PSG, qui avaient déjà manifesté leur mécontentement après la défaite à Monaco (3-1), fin novembre, haussent le ton. D'autant que l'ennemi marseillais a conforté sa place de leader après sa victoire sur Lille (2-0). «On est obligés de monter d'un cran dans la contestation, explique un autre ultra d'Auteuil. On a tout fait cette saison : la grève, les messages, les intimidations physiques... La dernière chose qui nous reste, ce sont les coups.»

Ressentiment à tous les étages. Contre les joueu