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Libération

Promesse irlandaise

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Professeur de lettres modernes, ancien demi de mêlée et ex-entraîneur de Castres, Alain Gaillard chronique les matchs du XV de France.
publié le 24 février 2003 à 22h34

Le Tournoi déserte la une, le verdict d'Angleterre-France rendu. Les deux mastodontes en ayant décousu, les faits divers accueillent les affaires courantes. Quelle surprise pourrait bien pimenter une sauce désormais bien fade ? Les Italiens n'ont guère que leur enthousiasme et leur générosité à proposer. Vertus nécessaires mais insuffisantes si elles ne sont pas prolongées de la réflexion et de la précision stratégiques indispensables à ce niveau. Les Gallois ne sont plus que l'ombre de la grande nation rugbystique génératrice des Gareth Edwards, Barry Johns et autres J.P.R. Williams. Les Anglais s'employèrent laborieusement à le démontrer. Et si certains espéraient nous faire penser un seul instant que l'Ecosse pouvait rivaliser avec le gratin mondial, nos chers petits coqs se livrèrent au plus vite à une démonstration péremptoire du ridicule de cette analyse. Certes, les Bleus ont fait l'école buissonnière et proposé un rugby de petite cuvée, où la charrue se retrouva le plus souvent devant les boeufs. Combattre et jouer, bien sûr ! Combattre puis jouer, pourquoi pas... Mais jouer avant de combattre, ou jouer comme seul credo, certainement pas ! Prisonniers d'un système privilégiant la latéralité et connu des opposants. Les Tricolores furent dans l'incapacité de trouver des solutions stratégiques et tactiques aptes à resserrer la défense adverse. Pour rendre une copie propre, digne de la qualité et du potentiel du XV de France, il eût fallu combattre, mettre l'adversaire s