Berlin correspondance
Quatre clubs allemands sont encore présents sur la scène européenne cette saison, deux en Ligue des champions (Bayer Leverkusen et Borussia Dortmund, lire programme ci-dessous) et deux en Coupe de l'UEFA (VfB Stuttgart et Hertha Berlin). L'Allemagne jouit d'une place que pourrait lui envier la France, qui n'a plus qu'Auxerre dans une compétition européenne. Pourtant, tout ne va pas si bien outre-Rhin.
Au Hertha BSC Berlin, les joggings ressemblent plus à des processions d'âmes en peine. Le pas empesé, l'air contrit, les joueurs de l'un des meilleurs clubs allemands, pourtant loin d'être menacé de relégation, attendent que tombent les noms des prochains éliminés : «On est 28 aujourd'hui, le club va réduire l'effectif à 25 en ne renouvelant pas certains contrats, explique Rafael Nando, une jeune recrue angolaise. J'ai signé un contrat jusqu'en 2006, mais, si on me vire, je serai bien obligé de partir aussi. On est tous menacés.»
Dépression. Dix mois après la faillite de Kirch, l'empire médiatique qui avait fait monter à des sommets faramineux les prix des droits sportifs, le foot allemand est en pleine dépression. Propriétaire des droits de diffusion des matchs à la télévision, Kirch assurait souvent un bon quart des recettes des clubs de Liga 1 et de Liga 2. Entre 1985 et 2002, ses surenchères avaient multiplié par 60 les prix des images de la Bundesliga. Après la faillite, les contrats ont été renégociés : les clubs ne recevront cette saison que 290 millio