Menu
Libération

L'America toilettée à la façon suisse

Article réservé aux abonnés
publié le 5 mars 2003 à 21h48

Auckland correspondance

Exposer des changements et des évolutions réels sans passer pour des saboteurs de tradition, tel est le délicat exercice auquel se sont livrés hier Russell Coutts et Michel Bonnefous, directeurs généraux d'Alinghi, en annonçant le protocole de la prochaine édition de la Coupe de l'America. «Nous avons trois buts. Augmenter l'intérêt sportif des régates, accroître le potentiel commercial et promouvoir l'événement auprès du plus grand nombre.» Pour les deux questions essentielles ­ où et quand ­, il va falloir attendre, au plus tard jusqu'au 15 décembre. Vu la programmation sportive européenne de 2006, avec JO d'hiver à Turin et Coupe du monde de foot en Allemagne, on pense à 2007. Pour la ville, il faudra payer pour accueillir l'épreuve : «On lance donc un appel d'offres à critères multiples, explique Michel Bonnefous, bras droit du patron d'Alinghi, Ernesto Bertarelli. Les conditions de vent seront prédominantes, mais nous prendrons aussi en compte la capacité hôtelière, la situation géographique, la coopération politique et fiscale ainsi que l'aide financière qui nous sera apportée. Celui qui aura le plus de croix sur son formulaire aura la Coupe de l'America.»

«Ingérable». En ce qui concerne les bateaux, pas de multicoques ou de monocoques géants à l'horizon. Les Class America continueront à servir de support aux joutes nautiques. Le format envisagé pour la prochaine édition pourrait sonner le glas de la Coupe Louis-Vuitton, épreuve éliminatoire des c