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Portrait

Brian O'Driscoll, le briseur de carrières

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A 24 ans, le trois quart centre irlandais a la manie d'envoyer ses adversaires en préretraite internationale...
publié le 8 mars 2003 à 21h54

Sa notoriété soudaine ne lui a guère tourné la tête. «Les gens sont versatiles, souligne-t-il, je sais qu'un rugbyman ne vaut rien de plus que sa dernière prestation.» ça tombe bien : à 24 ans, Brian O'Driscoll (35 sélections) n'en finit pas de se distinguer sur les terrains. «C'est le meilleur trois-quarts centre du monde, affirme ainsi le manager du XV de France, Jo Maso, d'autant plus dangereux qu'il peut s'appuyer sur deux demis très vifs.» A savoir le numéro 9 de poche du Munster, Peter Stringer, et l'ouvreur de l'Ulster, David Humphreys, alias «Humpy», lequel fêtera ce samedi sa cinquantième apparition sous le maillot vert.

Hat-trick. Venu tôt au rugby («j'ai touché mes premiers ballons à 12 ans»), Brian O'Driscoll, fils de Frank, un vétéran de la tournée en Argentine de 1970 (il a joué deux tests à l'ouverture), a intégré une équipe d'Irlande convalescente en 1999. S'inclinant d'abord deux fois (10-46 et 26-32) en terre australienne, partageant ensuite la désillusion de toute une nation au moment de la Coupe du monde (élimination en huitième de finale face à l'Argentine), franchissant enfin la ligne d'en-but des Bleus à trois reprises au Stade de France lors du Tournoi 2000: «J'ai marqué trois essais, c'est vrai, mais je retiens surtout notre victoire, la première à Paris depuis plus de vingt ans.»

Ce hat-trick (triplé) a beaucoup contribué à la «starisation» instantanée du 13 de Leinster, accentuée par les critiques émises par Bernard Laporte envers les centres françai