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Libération

Des Bleus à la charnière un peu tendre

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publié le 8 mars 2003 à 21h54

A cause peut-être d'une préparation physique plus adaptée aux contraintes du calendrier ou simple hasard, contrairement aux années précédentes, le XV de France engagé dans le Tournoi des six nations 2003 n'est pas décimé par les blessures entre deux rencontres. Ainsi, l'équipe battue par l'Angleterre à Twickenham a-t-elle été quasiment reconduite au Stade de France (Merceron et Califano cédant leur place, mais demeurant dans le groupe), alors que celle qui a vaincu l'Ecosse à Saint-Denis sera à Lansdowne Road samedi après-midi. A l'exception de son capitaine, Fabien Galthié.

L'absence de celui-ci risque évidemment de peser lourd dans un match qui s'annonce aussi indécis que relevé. «Sans Fabien, les Français n'auraient probablement pas remporté le grand chelem», reconnaissent d'ailleurs sportivement les Irlandais. Leur capitaine, Brian O'Driscoll, précisant : «Perdre celui qui a été élu meilleur rugbyman en 2002 constitue un sérieux handicap pour l'équipe dont il fait partie.» Surtout que son suppléant, le Biarrot Dimitri Yachvili, qui sera donc associé à l'Agenais François Gelez, avec lequel il n'a joué jusque-là que quatre minutes, man que singulièrement d'expérience au niveau international. «Notre charnière a 23 ans de moyenne d'âge, admet l'entraîneur Bernard Laporte, elle est jeune, insouciante, inexpérimentée. Nous allons demander aux joueurs qui la composent d'être eux-mêmes. Dimitri doit s'affirmer le meneur de jeu que Fred Michalak n'a pas su être l'an dernier contre