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Libération

Kersauson suspendu à la météo

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publié le 12 mars 2003 à 21h59

C'est un jeu affreusement cruel auquel se livre la météo depuis dix jours et qui met à rude épreuve les nerfs de l'équipage de Geronimo. Mardi au pointage de 4 heures du matin, le trimaran d'Olivier de Kersauson, aux couleurs de Cap Gemini et Schneider Electric, n'avait parcouru que 278 milles, soit une moyenne de 11,60 noeuds. Dans l'esprit d'Olivier de Kersauson et de ses 10 hommes d'équipage, l'affaire semblait entendue : le record du Trophée Jules-Verne leur échappait. L'équipage profitait alors de cette nouvelle zone de calme pour effectuer quelques réparations : «Nous avons refait une partie des chariots de grand-voile et coupé un bout de rail pour dégager les roulements. Didier a dirigé l'opération de main de maître. Lorsqu'il n'y a pas d'air, ce sont des interventions que l'on peut réaliser assez facilement», expliquait le skipper.

Anticyclone. Or, depuis hier en début de matinée, Geronimo s'est arraché de cette zone de vents faibles et a repris de la vitesse en accrochant le flanc sud-ouest de l'anticyclone vertical qui barre l'Atlantique de 25° à 55° nord (de la latitude de la Mauritanie jusqu'à celle de la Norvège). Le vent circulant autour de cet anticyclone dans le sens des aiguilles d'une montre, et dans cette haute pression se déplaçant vers l'est, le trimaran devrait progresser convenablement au moins jusqu'à aujourd'hui. La vitesse moyenne est montée à plus de 16 noeuds, avec 16 à 18 noeuds de vent de nord-ouest.

Par ailleurs, une longue houle arrive du nord,