Le cycliste kazakh Andreï Kivilev (Cofidis) est mort sur Paris-Nice des suites de ses blessures. Il avait 29 ans «et le goût du sérieux», comme le souligne Antoine Vayer qui fut chez Festina son premier entraîneur. C'était surtout un fameux grimpeur qui parlait remarquablement le français. Un homme d'une infinie douceur, qui plissait souvent les yeux et qui ne coupait jamais la parole. Il laisse une dame et un petit garçon qui s'appelle Léonard. Est-ce pour cela que le suiveur de Paris-Nice, avec son gros coeur d'artichaut, n'a plus goût à rien ? Il pense au petit Léonard, puis il pense à Andreï et à cette anecdote épatante. Le papa d'Andreï voulait en faire un coureur cycliste. On ne sait où ce fonctionnaire de police de l'ex-URSS avait pris cette idée. Toujours est-il que Kivilev père sortait fréquemment son petit gars du couffin et lui bougeait les jambes en tous sens. Assez vigoureusement puisque cette méthode inédite fut couronnée de succès : 4e de Paris-Nice 2002 et deux fois 5e du Dauphiné libéré, en 2001 et en 2002.
Silence. Kivilev avait chuté mardi lors de la deuxième étape entre Paray-le-Monial et Saint-Etienne. A l'approche de l'ascension du col de la Croix-de-Chabouret, le grimpeur puncheur de Cofidis, qui courait là sur ses routes d'entraînement, faisait partie d'un groupe d'une dizaine de coureurs. Selon le directeur sportif de Cofidis, Kivilev aurait touché la roue du coureur qui le précédait. L'effet est terrible car le coureur passe cul par-dessus tête. Et K