Birmingham envoyé spécial
Les championnats du monde d'athlétisme en salle, qui débutent aujourd'hui à Birmingham, auraient dû constituer une première répétition grandeur nature avant les Mondiaux de plein air, au Stade de France (du 23 au 30 août), mais de nombreux forfaits, à commencer par les étoiles du sprint américain Maurice Greene et Tim Montgomery nouveau recordman du monde du 100 m , en atténuent la portée. Rival actif et prospère de Londres, Birmingham se flatte d'être la ville la plus sportive de Grande-Bretagne et se réjouissait d'accueillir la compétition d'athlétisme la plus prestigieuse organisée dans le pays depuis les JO de 1948, avec pas moins de 650 participants issus de 145 pays. Mais les bruits de bottes en Irak et les difficultés croissantes de Blair ont relégué le sport au second plan (lire pages 2 à 5).
La délégation française profite de la présence des médias mondiaux pour assurer une ultime promotion du grand rendez-vous de Saint-Denis. Vingt-cinq Bleus ont fait le déplacement, et hier Robert Poirier, le directeur technique national (DTN), définissait un objectif apparemment modeste : «Pour nous, seul Saint-Denis compte. Ici, les anciens doivent imposer un peu plus le respect de la France aux autres nations. En Europe, nous sommes à la 3 ou 4e place, derrière la Russie, la Grande-Bretagne, l'Espagne quelquefois, surtout quand le demi-fond prédomine. Il faut conforter cette position. Les jeunes eux doivent se roder, apprendre la pression, s'endurcir.