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Libération

Monaco se soumet au fait du prince

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publié le 15 mars 2003 à 22h06

C'est la fin d'une époque à Monaco. La fin annoncée d'une carrière exceptionnelle dans le football, et les affaires, celle d'un condottiere aimant le pouvoir, les honneurs, les petits et grands privilèges qui vont avec. A la fin du mois, Jean-Louis Campora devra quitter la présidence de l'AS Monaco, actuel leader de la L1. De son propre chef, comme il l'avait déjà annoncé, mais aussi parce que le prince Rainier, son ami et principal soutien pendant des années, ne souhaite pas qu'il reste à ce poste. En début de semaine, le prince a demandé que le ministre d'Etat de la principauté, Patrick Leclercq, soit verbalement informé de son souhait concernant les perspectives du club : Jean-Louis Campora ne doit plus en être le patron, quelle qu'en soit la nouvelle structure capitalistique.

Dans une note destinée à Rainier, Georges Grinda, son chef du cabinet, rend compte de la mission effectuée «selon le souhait de Son Altesse». Joint par Libération, le ministre d'Etat conteste formellement avoir reçu des directives de cette nature : «Dans ces termes, je ne considère pas cette information comme exacte. Bien sûr, dans le cadre de mes fonctions, j'ai été amené à m'occuper de ce lourd dossier dont certains aspects concernent évidemment le statut de certaines personnes. Je ne peux pas en dire plus.»

Déficit. Officiellement, ce fonctionnaire, nommé par la France en vertu d'accords, ne dispose pas des moyens administratifs pour imposer ses vues au président de l'AS Monaco. Le ministre ne figu