Encore raté. Arsenal s'est incliné, hier soir, sur la pelouse des Espagnols du FC Valence (2-1), vieux routiers d'une Ligue des champions dont ils ont disputé deux finales (2000 et 2001) et où ils ont su faire parler, une fois de plus, leur froide efficacité. Contrairement à leurs adversaires du jour, les Londoniens ne disputeront pas les quarts de finale de la compétition en avril. En allant chercher le match nul (1-1) sur le terrain de l'AS Rome à la même heure, l'Ajax d'Amsterdam a repoussé Arsenal à la troisième place du groupe B, à l'issue de la seconde phase de cette Ligue des champions. De quoi donner du crédit à ceux qui, avant la partie, trouvaient cette formation mal fichue, avec un avant-centre, Thierry Henry, qui n'a rien du renard des surfaces capable de transformer en but un jeu collectif aussi brillant, aussi élaboré que celui des Gunners.
Après huit minutes de jeu, Henry s'est déjà vu offrir trois occasions. Une frappe trop molle, un tir contré, une autre tentative dans un angle fermé : le score ne bouge pas. Valence commence alors à déployer sa science, réduit les espaces, noie le milieu de terrain londonien en redoublant d'activité et attaque par à-coups : deux minutes par-ci, trois minutes par-là. Son foot direct jure avec le style plus fluide qu'a imprimé Wenger à l'équipe anglaise. Mais il est efficace. Une brusque accélération de l'Argentin Pablo Aimar met quatre Londoniens dans le vent ; le meneur de jeu de Valence sert John Carew, qui ouvre le score d'