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Libération

«Mettre de l'ordre dans le désordre»

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Le XV de France doit se racheter pour sauver son Tournoi.
publié le 22 mars 2003 à 22h17

Difficile bien sûr de ne pas établir de comparaison entre la décision de Jacques Santini, entraîneur du Onze de France, choisissant de se priver de son inamovible capitaine Marcel Desailly (en petite forme) contre la modeste équipe de Malte, et celle de Bernard Laporte, gourou du Quinze de France, renonçant à effectuer le grand nettoyage de printemps annoncé au sortir d'un Irlande-France qui l'avait passablement exaspéré.

Bon sens. Cela ne veut pas dire pour autant que l'homme de Gaillac est plus sentimental ou moins intransigeant que l'ancien Stéphanois. Il faut plutôt voir dans cette décision une simple mesure dictée par le bon sens. «Nous avons besoin d'expérience pour mettre Dimitri Yachvili et Fred Michalak dans de bonnes conditions, a d'ailleurs expliqué l'entraîneur des Bleus pour justifier la composition de l'équipe qui se déplace à Rome ce week-end, le pack ayant l'habitude d'évoluer ensemble, nous avons décidé de privilégier l'homogénéité.»

Absous donc, Raphaël Ibanez et ses cinq en avant, Serge Betsen et ses quinze fautes, Jean-Jacques Crenca et ses imprécisions, Xavier Garbajosa et ses quatre contre un enterrés. Même Olivier Magne, le plus incertain du lot car sous la menace de Sébastien Chabal, échappe à la sanction. Le troisième ligne berjalien, blessé, a été remplacé au sein du groupe par le Parisien Patrick Tabacco.

En fait, cette mansuétude de la part du staff tricolore traduit le désir de celui-ci de voir une équipe ayant failli à Dublin se révolter. «Nous vou