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Libération

Des bleus à mi-temps

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Presque parfaits, puis brouillons, ils gagnent contre l'Italie.
publié le 24 mars 2003 à 22h18

Voilà, c'est fait. Quoi qu'il arrive désormais, la France est assurée de terminer troisième du Tournoi des six nations 2003. Piètre consolation il est vrai, pour une équipe détentrice du titre (avec un premier grand chelem à cinq levées à la clé) qui, à la veille de pénétrer sur la pelouse de Twickenham il y a un mois, n'imaginait sûrement pas se retrouver à un tel échelon européen, l'année d'une Coupe du monde dont elle constituait l'un des principaux favoris sur le papier.

Manifestations. Pourtant, on ne peut pas dire que sa venue au stade Flaminio de Rome ait bouleversé le paysage sportif d'une ville paralysée par son marathon annuel et plus sensible à la victoire de Bellini sur Cipollini dans Milan San-Remo (et surtout à celle du Milan AC sur la Juventus honnie) qu'au déroulement du derby latin expédié en quatre lignes dans la Repubblica. Car, comme Londres le 15 février, Rome s'est, ce week-end, abondamment mobilisée contre la guerre en Irak, multipliant les manifestations et autres concerts (de rues) pacifistes.

Un mot apparemment absent du vocabulaire des hommes entraînés par le kiwi Kirwan, à en croire l'agressivité dont ils firent preuve (entre eux) dès l'échauffement. Parfaitement conscients de réaliser leur meilleur parcours depuis qu'ils ont rejoint la confrérie ovale des nations, les Azzurri, forts de leur victoire confortable face au pays de Galles et surtout de leur réaction en deuxième mi-temps à Twickenham contre les Anglais, sont en train d'apprendre à deveni