Les observateurs s'accordaient à voir dans le premier match du Tournoi des six nations, Angleterre-France à Twickenham le 15 février, l'explication au sommet dont le gagnant empocherait le grand chelem 2003. Il leur faudra attendre le dernier match de la compétition des équipes du Nord, le 30 mars à Dublin, pour assister à son vrai point d'orgue. C'est en effet le vainqueur du match Irlande-Angleterre qui réalisera le grand chelem. Une première depuis 1948 pour l'Irlande qui aura l'avantage de recevoir. Une première non moins attendue avec impatience depuis 1995 par les hommes de Clive Woodward. Car, à l'issue de la quatrième journée, Irlandais et Anglais restent seuls invaincus.
Drop. L'affaire n'a pourtant pas été simple samedi. Et les coéquipiers du centre O'Driscoll ont eu besoin d'une bonne dose de chance pour obtenir une victoire ric-rac à l'extérieur sur le score de 25 à 24. Jouer dans l'antre du Millenium Stadium à Cardiff face à de bien faibles Diables rouges n'est pas une mince affaire. L'Irlande avait beau avoir déjà dominé la France alors que les Gallois avaient essuyé trois défaites en trois matchs, il n'y avait pas de fossé évident entre les deux niveaux de jeu. Ce sont même les hôtes qui marquent le plus grand nombre d'essais ; trois contre deux pour les visiteurs. Dominés au score pendant toute la partie, les Gallois prennent même l'avantage pour la première fois, deux minutes après la fin du temps réglementaire, grâce à un drop de 45 mètres de Stephen Jones.