Après le Grand Prix d'Australie il y a quinze jours, celui de Malaisie, disputé hier sur le circuit de Sepang, à une cinquantaine de kilomètres de Kuala Lumpur, a encore offert une course en trompe l'oeil. Cette fois, ce ne sont pas des conditions météorologiques changeantes qui ont troublé les débats, mais plutôt une bousculade, dans le premier virage, provoquée par Michael Schumacher exactement comme l'année dernière démontrant que le champion allemand perd beaucoup de sa superbe dès lors qu'il n'est plus dans la position du dominateur.
Coup d'éclat. C'est que l'Allemand n'occupait pas la pole position, ni même la première ligne pour ce deuxième Grand Prix de la saison. La faute aux Renault qui ont provoqué la surprise en qualification, et dont les deux jeunes pilotes (Alonso devant Trulli) monopolisaient le haut de la feuille de classement. Voilà vingt ans que la marque française n'avait plus été à pareille fête quand Alain Prost et Eddie Cheever avaient trusté la première ligne du Grand Prix de France 1983 sur le circuit Paul-Ricard. Samedi, à Sepang, la performance de l'équipe française était aussitôt relativisée par la concurrence, celle-ci imaginant que les stratèges de Renault avaient opté pour un coup d'éclat aux essais avec l'impossibilité d'en tirer tout le profit en course. Ce deuxième Grand Prix de la saison a, en partie, donné tort aux sceptiques et confirmé les ambitions et le potentiel de Renault (lire ci-dessous).
Dès le départ, Fernando Alonso exploitait