Après deux des seize courses du championnat, Renault apparaît à la troisième place au classement des constructeurs, derrière McLaren-Mercedes et ex æquo avec Ferrari, mais devant Williams-BMW. La difficulté va maintenant être de préserver cette position. Cet objectif paraît ambitieux pour l'écurie française, mais celle-ci ne manque pas d'arguments pour y parvenir. A commencer par deux pilotes de talent.
Pneumatiques. Jarno Trulli n'est pas le premier venu. L'Italien a bientôt une centaine de Grand Prix dans les bras et est considéré comme l'un des plus rapides du peloton, même s'il pèche encore par quelques erreurs de jeunesse. Le voilà accompagné, avec Fernando Alonso, d'un équipier ultrarapide et d'une ambition sans limite. Après son excellent week-end malais, l'Espagnol se prend même à rêver du titre mondial : «J'ai toujours été le plus jeune dans toutes ces catégories. Je pourrais devenir le plus jeune pilote à remporter un Grand Prix et peut-être le plus jeune à décrocher le titre mondial.»
Il a le talent pour ça et peut-être la voiture. La Renault possède sans doute le meilleur châssis (avec Ferrari) du moment. Et, malgré un moteur à l'architecture ambitieuse (un V10 à l'angle très ouvert), que l'on dit très en retrait en puissance (au moins 100 chevaux) par rapport à la concurrence, la Renault a démontré un énorme potentiel en Australie comme en Malaisie. Performante, elle est également fiable. L'écurie française a placé ses deux voitures dans les points lors des deux p