Zinedine Zidane sera le capitaine de l'équipe de France, samedi soir à Lens contre Malte, puis mercredi à Palerme contre Israël ­ deux matchs comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2004 ­ a annoncé hier à Clairefontaine Jacques Santini. Le sélectionneur national a insisté sur le fait que Zidane ne serait qu'un capitaine intérimaire, en l'absence de Marcel Desailly, habituel porteur du brassard, mais non retenu pour ces deux matchs pour manque de forme. Le choix de Zidane est une demi-surprise. Meneur de jeu plus que d'hommes, introverti plus qu'aboyeur, inspirateur plus que mobilisateur, il n'a jamais été, en club, le capitaine des équipes au sein desquelles il a joué. En équipe de France, il n'a porté le brassard que trois fois en quatre-vingts sélections, une seule fois en tant que titulaire, lors du premier match de l'ère Santini, le 21 août dernier en Tunisie. Et encore, ce jour-là, l'avait-il rendu à Marcel Desailly entré à la mi-temps. De plus le joueur du Real goûte peu les obligations liées à la fonction. Notamment médiatiques. Comme la conférence de presse imposée les veilles de match. Pourquoi, dans ces conditions, lui avoir confié ­ imposé ? ­ le brassard ? D'autant que le match de mercredi contre Israël pourrait être le plus dur que la France ait à disputer au cours de ces éliminatoires. «Au même titre que d'autres joueurs, il possède une autorité naturelle et l'estime de ses coéquipiers. Il a une influence sur le jeu et le groupe. Il assumera aussi bien sur l