Irlande-Angleterre
Dimanche, 15 h, à Dublin
Le 15 février on pensait que le Tournoi 2003 serait joué dès la fin du premier match opposant, à Twickenham, l'Angleterre à la France, tant ces deux équipes paraissaient dominer le rugby européen. Il aura pourtant fallu attendre six semaines de plus et l'ultime rencontre de la compétition, pour savoir qui, de l'Irlande ou de l'Angleterre, va rejoindre les Bleus dans le club restreint des vainqueurs du grand chelem à cinq levées.
Impressionnant. La logique voudrait bien sûr que le XV de la Rose, auteur d'un parcours impressionnant depuis l'automne, obtienne une consécration qui lui échappe depuis quatre ans, pour cause d'arrogance en 1999 (à Wembley contre les Gallois), d'héroïsme highlander en 2000 (à Murrayfield contre l'Ecosse menacée de la cuiller de bois), de fièvre aphteuse en 2001 (à Dublin contre l'Irlande, dans un match reporté de plusieurs mois). Entraîneur de la «meilleure équipe du monde», Clive Woodward n'a encore rien remporté avec celle-ci, sinon l'anecdotique Calcutta Cup se résumant au seul affrontement Angleterre-Ecosse. Sa participation à la dernière Coupe du monde n'ayant pas dépassé le stade des quarts de finale et cette défaite à cinq drops contre l'Afrique du Sud de l'ouvreur Jannie De Beer.
Pourtant, les Anglais ne sont pas donnés favoris. Le match ayant lieu à Lansdowne Road, à Dublin, fief de tant d'exploits héroïques du rugby irlandais, ils vont en effet se voir opposés, dès le coup d'envoi, non pas à quinze f