Les nerfs du jeune Yevgueni Plushenko, 20 ans, ont tenu. Le Russe a honoré jusqu'à la fin des championnats du monde son rôle de favori en l'absence de son compatriote Alexei Yagudin, quadruple champion du monde (1998, 1999, 2000 et 2002) et détenteur des lauriers olympiques. En dépit d'un programme marqué d'imperfections, Plushenko a remporté son deuxième titre mondial, après celui de 2001, mercredi soir à Washington. Il s'est imposé devant l'Américain Timothy Goebel et le Japonais Takeshi Honda. Mais autant Plushenko avait épaté en qualifications et au programme court, autant il a cette fois montré quelques faiblesses dans les réceptions de sauts notamment, sous l'oeil de Yagudin, venu en spectateur en attendant la guérison totale d'une hanche récalcitrante. «C'est encore plus agréable de gagner pour la deuxième fois mais il y avait beaucoup de pression», avouait le champion de Saint-Petersbourg, reconnaissant être épuisé par cette semaine de stress et d'efforts physiques.
Mais pour lui l'essentiel est assuré : il ajoute une nouvelle médaille d'or à un palmarès 2002-2003 déjà riche d'un troisième titre européen et de la finale du Grand Prix. Plushenko permet également à la Russie de rester maître de la spécialité pour la sixième année consécutive.
Le Français Brian Joubert a lui poursuivi sa remontée pour terminer au sixième rang, faisant ainsi oublier le souvenir de piètres qualifications (17e). Déçu par ce résultat, Joubert se console en songeant qu'il achève là une «excell