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Libération

Un projet de jeu novateur

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publié le 31 mars 2003 à 22h26

Professeur de lettres modernes,

ancien demi de mêlée et ex-entraîneur de Castres, Alain Gaillard chronique les matchs du XV de France.

Avec ses airs de lever de rideau d'un week-end dont le dénouement nous a livré le vainqueur du grand chelem, France-Galles clôture un tournoi peu glorieux pour les acteurs du jour. Les Bleus doivent vaincre avec la manière, afin de se rassurer après la défaite de Twickenham, les errements de Lansdowne Road et les balbutiements du Stade de France et de Rome. Les Gallois, eux, croient à la naissance d'une équipe.

Vifs et enthousiastes, sereins et lucides, les Diables rouges marquent les premiers au terme d'une séquence au volume de jeu impressionnant. Feu de paille qui leur permet de faire illusion vingt minutes durant. Les Bleus s'installent alors dans la partie : emprise chaotique, sanctionnée par les sifflets de réprobation d'un public avide d'excellence, mais suffisante pour museler nos diablotins celtes. Les Coqs s'efforcent d'occuper le terrain adverse par le jeu au pied et de mettre en place des aspects stratégiques et tactiques différents. Prise du milieu du terrain, pénétrations plus proches des points de rencontre, soutiens plus resserrés, moins dispersés sur la largeur, afin d'assurer une meilleure conservation du ballon et des libérations plus rapides. Un jeu sans utilisation systématique de la latéralité, à la recherche de la prise de l'axe pour concentrer l'adversaire, le fixer et mieux le contourner ensuite. Tentative qui devrait dé