C'est au stade Renzo-Barbera de Palerme que l'équipe israélienne affronte «à domicile» la France, ce soir, en match qualificatif de l'Euro 2004. L'Union européenne de football (UEFA) ayant proscrit, pour cause de risque d'attentats, la tenue de toute rencontre officielle sur le territoire de l'Etat hébreu, le stade de Ramat Gan, dans la banlieue de Tel-Aviv, n'a pas accueilli de match de compétition depuis la venue de l'Autriche, en octobre 2001 (1-1). «Un handicap insurmontable», selon Tal Banin, capitaine israélien et ex-coéquipier de Patrick Vieira à Cannes. Seules les modestes formations de Moldavie et d'Arménie ont accepté de venir, en février, disputer des matchs amicaux en Israël. «La situation de guerre permanente dans la région a amené ce boycott injustifié, qui nous empêche de jouer nos matchs officiels à domicile, regrette le sélectionneur israélien Avraham Grant. En outre, sur le plan économique, Israël vit une période difficile, et le football en subit également les conséquences.»
Point de chute. Même scénario pour les clubs israéliens en Coupe d'Europe : en Ligue des champions, le Maccabi Haïfa a reçu ses hôtes à Chypre où il a rossé (3-0) l'équipe réserve de Manchester United. Après avoir envisagé l'Angleterre, puis Florence, la Fédération israélienne a donc trouvé un point de chute en Sicile. «En Israël, on peut jouer, maugréait hier le porte-parole de la Fédération israélienne Shaul Elzenberg. Il n'y a jamais eu de problème. Nous avons tout fait pour jouer