La guerre des droits du foot est en passe de se terminer par un match nul. Selon l'Equipe de vendredi, les médiateurs, nommés par la cour d'appel de Paris sur proposition des belligérants, Canal + et le bouquet-satellite TPS (contrôlé par TF1 et M6), ont eu une idée lumineuse : prolonger d'un an le contrat actuel. A savoir, deux des trois matchs «décalés» (les rencontres entre ténors du classement) pour Canal + et le troisième pour TPS. Le magazine résumant chaque journée de championnat restant sur la chaîne cryptée, et toutes les autres rencontres, disponibles via le paiement à la séance, étant, comme aujourd'hui, partagées entre Canal et TPS.
Une telle décision «permettrait, indiquait vendredi à Libération un proche du dossier, de sortir la Ligue de l'ornière et de faire un peu tomber la pression sur cette affaire». La Ligue de football professionnel (LFP) est, en effet, en pleine zone de turbulences : sa décision d'attribuer les droits exclusifs de la L1 à Canal + contre 480 millions d'euros par an a été gelée par le Conseil de la concurrence dans des termes sévères. L'appel formé par Canal + et la LFP contre le Conseil de la concurrence a abouti à cette médiation destinée à trouver une solution à l'équation suivante : comment contenter Canal +, qui ne saurait vivre sans foot, en ne mécontentant pas TPS, qui n'arrivera jamais à l'équilibre sans foot, tout en assurant à la Ligue un revenu substantiel pour les clubs ?
La réponse des médiateurs, qui doit encore être approuvée