Sao Paulo, envoyé spécial.

Chaque pilote de Formule 1 a un prix. On sait, par exemple, que Michael Schumacher «vaut» plus de 60 millions d'euros par saison : la moitié de ses revenus provient de son salaire chez Ferrari, l'autre des bénéfices tirés des produits dérivés et des contrats publicitaires personnels. Jacques Villeneuve, lui, est «estimé» à un peu plus de 20 millions d'euros. La cote des autres pilotes s'échelonne de 750 000 à 12 millions d'euros. Mais combien vaut Justin Wilson, jeune pilote britannique, qui fait cette saison ses débuts en Grand Prix ? Au moins 740 euros !

Risqué. C'est la somme minimale (500 livres sterling) que devront débourser ceux qui veulent encourager le jeune Britannique. Avec l'espoir de multiplier par deux leur mise si jamais Wilson devient un jour champion du monde ou simplement une vedette reconnue. Pour financer son entrée dans le grand cirque de la F1, il a eu l'idée, avec son manager Jonathan Palmer, de s'introduire en Bourse, et permettre ainsi au public d'acquérir des parts du pilote britannique. Dans une luxueuse brochure, les deux hommes détaillent le montage financier de l'opération boursière.

Jonathan Palmer est fier de souligner qu'il s'agit là d'une grande première en Formule 1. Pour mettre en vente des parts de l'espoir anglais, le manager et le pilote ont créé la société Justin Wilson Plc. Celle-ci reçoit tous les investissements et les revenus issus des activités du pilote, en contrat cette saison avec l'écurie Minardi avec u