Menu
Libération
Portrait

Les vies de Brian

Article réservé aux abonnés
publié le 5 avril 2003 à 22h39

«En Italie, la saison était terminée. Valises bouclées, je m'apprêtais le jour même à retourner en Afrique du Sud pour y disputer un tournoi des moins de 21 ans, quand mon téléphone a sonné. On me proposait d'aller jouer en France. A Grenoble. En 24 heures, ma vie a changé.» De fait, si en cette fin de printemps 2000 les sergents recruteurs du FC Grenoble Alpes Rugby ne s'étaient pas montrés aussi avisés, Brian Liebenberg, originaire de Benoni, dans la banlieue de Johannesburg, ne ferait pas aujourd'hui les beaux jours du Stade français-CASG. A 23 ans, le trois-quarts centre sud-africain de l'équipe parisienne est en effet en train d'exploser sur toutes les pelouses du Top 16. «Il est devenu un élément déterminant dans notre système, admet son entraîneur (et compatriote) Nick Mallett, alors qu'en début de saison il ne prenait pas suffisamment d'initiatives, s'efforçant plutôt de faire jouer ses coéquipiers. Parce qu'avant de se distinguer il avait à coeur de s'intégrer dans le groupe.»

«Débarquer dans une telle équipe n'a rien d'évident, se justifie le nouvel arrivant, il y a beaucoup de centres de qualité : Franck Comba, Stéphane Glas, Cliff Mytton. La concurrence est perpétuelle.»

D'arrache-pied. La concurrence, Brian Liebenberg connaît. Si à Piacenza, sa première escale européenne en provenance de l'université de Durban, il n'a eu aucun mal à s'imposer, malgré ses 19 ans, au sein de l'effectif entraîné par l'Argentin Manuel Ferrari («les Italiens étaient à la recherche de j