Les superlatifs ont été épuisés avant les hommes et les hommes auraient pu s'en effrayer : «Choc de géants, défi de titans, les deux clubs les plus puissants du monde face à face.» Une avalanche de statistiques financières, techniques... et tout de même sportives. Bref, pour résumer tous les clichés, «la piste aux étoiles». Dans l'arène de Santiago-Bernabeu, 76 000 personnes dont 4 000 supporters anglais croyaient dur comme fer aux promesses grandioses et, pour certains, avaient même déboursé jusqu'à 300 euros au marché noir. Sans regret probablement car grands et beaux frissons il y eut.
Zidane grand teint. Et dès la 12e minute avec, sur une passe millimétrée de Zidane, un magistral premier but du Portugais Luis Figo, inscrit dans la lucarne de Fabien Barthez. La partie était lancée et les défenses mises à mal des deux côtés. L'arbitre suédois Anders Frisk, malgré son second rang mondial dans la hiérarchie, oubliait de sanctionner une faute sur Ronaldo incontestable penalty puis une main de Barthez à la limite des seize mètres. Mais, hier soir, il aurait fallu plus que de simples erreurs pour battre un Real au grand complet de tous ses «gros salaires» : à la 28e minute, Zidane, décidément passeur grand teint, servait Raul, le pur Madrilène, dont l'intelligence de jeu éblouit toutes les prestations : l'attaquant espagnol tournait sur lui-même et, pour la deuxième fois, Barthez était battu. Privés de balle, les Red Devils réagissaient par à-coups, le plus souvent en la