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Libération
Interview

«Le basket feminin est plus collectif»

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publié le 11 avril 2003 à 22h46

La finale de l'Euroligue féminine se déroule d'aujourd'hui à dimanche à Bourges, et deux équipes françaises participent à ce «Final Four» : Bourges, triple vainqueur (1998, 1999 et 2001) du trophée, et Valenciennes, tenant du titre. Alain Jardel, entraîneur de l'équipe de France championne d'Europe en 2001, évoque les racines et dresse le panorama du basket féminin.

Plusieurs écoles. «Notre sport est d'abord dominé par les Etats-Unis. Cela n'a pas empêché l'apparition de plusieurs écoles. Ensuite, il convient de différencier le basket pratiqué par les hommes de celui des femmes. Si l'on est asiatique, européen ou africain, le jeu se développera de façon différente. Pour ce qui concerne l'Europe, deux écoles s'affrontent toujours. D'abord, l'école classique. C'est celle des pays de l'Est, dont la nation phare demeure la Russie. Ces pays développent un style de jeu basé sur les qualités individuelles, l'adresse aux tirs et la manipulation du ballon. Ensuite, il y a l'école yougoslave, dont nous nous sommes inspirés. Notre basket féminin s'est distingué ces dernières années par son style de jeu rigoureux et très défensif, avec un jeu de ballon fondé sur le déplacement, afin de placer idéalement une joueuse en position de tir.»

L'inspiration. «Le basket féminin français est largement inspiré du style continental européen pratiqué... par les hommes. Les entraîneurs du basket féminin ont beaucoup emprunté aux Yougoslaves, qui eux-mêmes, dans les années 1948-1950, s'étaient inspirés