Berlin de notre correspondante
Il n'y a pas que la télé qui rend fou. Le foot aussi. La querelle qui oppose depuis plusieurs semaines le club de football du Bayern Munich et la Ligue allemande de football (DFL) a atteint un nouveau sommet. Conformément à ses menaces du week-end, le président du Bayern, Karl-Heinz Rummenigge, a annoncé hier après-midi sa décision de rompre toute coopération avec la DFL et de boycotter sa prochaine assemblée générale. Karl-Heinz Rummenigge a aussi prévenu l'entraîneur national, Rudi Völler, qu'il ne participerait plus au groupe de travail de l'équipe nationale de foot. Tout le milieu footballistique allemand est sens dessus dessous. Pourquoi tout ce rififi ? Parce que la DFL aurait gravement «offensé» le plus puissant club de football du pays dans un communiqué publié samedi.
Téléphages. L'affaire est liée à la faillite de l'empire Kirch. Pierre à pierre, Leo Kirch, aujourd'hui 76 ans, a réussi à bâtir, dans la banlieue de Munich, l'un des plus puissants groupes de médias allemand. Propriétaire de la grande chaîne de télévision commerciale allemande Sat 1, de la chaîne sportive DSF (en passe d'être vendue aux grands magasins Karstadt), «le roi de la pellicule» est surtout le spécialiste incontesté de l'achat et de la vente de droits. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Leo Kirch a accumulé des kilomètres de films de cinéma et de télévision dans ses entrepôts. Mais sa dernière passion ou folie en date, c'est le sport. En 1992, le gro