A moins d'un mois du départ du Giro, le 10 mai prochain, une gigantesque opération «Mains propres» a balayé le sport italien hier. La brigade antistupéfiants des carabiniers (NAS) a mené une cinquantaine de perquisitions. Premiers résultats : plusieurs arrestations et la saisie en quantité de stimulants et d'anabolisants. C'est sous mandat de la procureure de Padoue, Paola Cameran, que les policiers, aidés de chiens dressés à la détection de produits dopants, sont intervenus toute la journée à Milan, à Bologne, à Padoue, à Trévise, à Parme, à Florence, à Udine, à Ravenne, à Vicence, à Forli et à Livourne.
Déjà, le 5 juin 2001, à San Remo, une perquisition de deux cents agents des NAS de Florence et de la brigade financière de Padoue, restée célèbre sous le nom de «Blitz du Giro», avait réveillé en pleine nuit toutes les équipes présentes au Tour d'Italie. Des centaines de produits dopants avaient alors été saisis et cinquante-deux personnes, coureurs, médecins d'équipe, mises en examen, en dépit des seringues balancées à la hâte des fenêtres des chambres de coureurs.
Juniors. Depuis l'affaire Festina lors du Tour de France 1998, une succession d'affaires a entretenu l'idée d'un dopage généralisé du peloton. A commencer par l'exclusion de Marco Pantani (Mercatone) du Giro 1999 pour un hématocrite (pourcentage de globules rouges dans le sang) trop élevé. Le Pirate, qui a repris la compétition le 26 mars dernier après un an de suspension sportive, est jugé depuis le 4 avril pour