Dernier Français en lice au Masters de Monte-Carlo, Julien Boutter s'est qualifié hier pour les quarts de finale, battant en deux sets le Néerlandais Sjeng Schalken : 7-6 (6-3), 6-4. Schalken est tombé comme le grand espoir thaïlandais Paradorn Srichaphan au tour précédent : en se faisant «pourrir» ses échanges sur l'engagement. Ce que le Français appelle «mettre le cancer sur son service». Boutter, 29 ans, a poursuivi la semaine la plus euphorique de sa carrière, enchaînant son huitième succès d'affilée. Le Lorrain est arrivé en principauté auréolé de sa première victoire dans un tournoi ATP, dimanche à Casablanca, face à l'idole marocaine Younes el-Aynaoui. Il est passé longtemps pour l'un des joueurs les plus atypiques du circuit, ayant préféré acquérir un DUT de génie mécanique plutôt que d'opter pour le 100 % tennis. Et il n'hésite pas à avaler un demi de bière entre deux matchs et à fumer parfois. Désormais, il endosse de bon coeur les habits du tennisman professionnel : «Jusqu'à voilà un an, un an et demi, le tennis était pour moi un défoulement. Plus ça moussait, plus ça faisait de bruit, plus j'étais content. Depuis, je me suis fait à l'idée du tennis comme un sport de haut niveau.» En quart, il affrontera l'Espagnol Carlos Moya, vainqueur du tournoi en 1998 et finaliste l'an dernier.
Résultats d'hier:
8es de finale : J. Boutter (Fra) bat S. Schalken (P-B/N.9) 7-6 (7/3), 6-4 ; J.C. Ferrero (Esp/N.1) bat G. Gaudio (Arg/N.13) 3-6, 7-5, 6-2; C. Moya (Esp/N.2) bat T. Rob