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Libération

La France garde un pied en Afrique

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publié le 18 avril 2003 à 22h53

C'est la fin d'une époque : depuis lundi et l'élection au Caire du Camerounais Ahmed Malboum Kalkaba à sa tête, la Confédération africaine d'athlétisme (CAA) n'est plus dirigée par le Sénégalais Lamine Diack, dit le Sage ou le Vieux. Après trente ans d'un règne sans interruption, commencé à la création même de la CAA en 1973, Lamine Diack veut désormais se consacrer entièrement à la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) : il en a pris la présidence en novembre 1999 à la mort de l'Italien Primo Nebiolo, a été réélu en 2001 et sera probablement le seul candidat à sa succession cet été lors du congrès de l'IAAF qui se tiendra à Paris, en marge des championnats du monde d'athlétisme. Outre qu'elle marque l'arrivée d'une nouvelle figure, l'élection du Caire constitue aussi une minirévolution dans les moeurs de la CAA.

Jusqu'à présent, personne n'avait osé se présenter contre Lamine Diack et ce dernier a été régulièrement réélu, sans élection, «aux applaudissements». Ancien maire de Dakar, proche de l'ex-président sénégalais Abou Diouf, auréolé de prestige dans toute l'Afrique, Diack pensait bien qu'il en irait ainsi pour sa succession et avait à l'avance désigné son dauphin en la personne du Camerounais, colonel dans l'armée, bilingue comme nombre de ses compatriotes mais avec un net penchant francophile. Or quatre candidats se sont déclarés face à Ahmed Kalkaba : un Béninois, un Nigérian, un Kenyan et un Mauricien. Il y a quinze jours, lors de la réunion du conseil de l'I