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Libération

Le green a le vent en poupe et son épreuve-phare en rade

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publié le 18 avril 2003 à 22h53

Marc Dubrule, le patron de Lancôme International, a creusé une vilaine escalope dans le select green de Saint-Nom-la-Bretèche. Dans un entretien à l'Express de cette semaine, le responsable de la firme de cosmétiques française annonce qu'après plus de trente ans de sponsoring, il jette l'éponge du Trophée Lancôme. Pis : il parle de décalage entre son «image et ce tournoi sportif», souhaitant s'orienter vers de nouvelles valeurs de «jeunesse et de modernité». A la Fédération française de golf, l'incompréhension est totale. «Le golf jouit, ces dernières années, d'un indéniable rajeunissement des praticiens, des spectateurs et des athlètes comme Sergio Garcia, 23 ans aujourd'hui, ou Tiger Woods, star depuis l'âge de 20 ans», s'insurge Hubert Chesneau, directeur général de la FFG. Longtemps vécu comme un sport de riches, de vieux et de fainéants, le golf a séduit les adeptes du retour au vert tout en profitant de l'image athlétique du «Tigre».

35 heures. Le golf est en pleine expansion, à faire pâlir d'envie les autres disciplines. C'est sûrement l'une des activités qui a le mieux capitalisé l'évolution des loisirs après le passage aux 35 heures, surfant en outre sur la veine écolo. Avec 325 000 licenciés fin 2002, en hausse de 7,7 % sur l'année et de 50 % en dix ans, l'engouement ne faiblit pas. Si la majorité des pratiquants sont des actifs entre 25 et 55 ans, les jeunes joueurs affluent. Plus de 15 % des hommes licenciés français ont moins de 25 ans.

Initiation. La FFG multipli