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Libération

Le Japon et Honda pleurent Daijiro Katoh

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publié le 21 avril 2003 à 22h56

Daijiro Katoh a cessé de lutter. Le pilote japonais s'est éteint samedi à l'hôpital de Yokkaichi, tout près du circuit de Suzuka où il avait chuté lors du Grand Prix du Japon le 6 avril dernier. Agé de 26 ans, Daijiro, champion du monde 250 cm3 en 2001, représentait le seul espoir japonais pour Honda de rattraper Valentino Rossi dans la course aux statistiques. Car, comme le phénomène italien (qui court également sur Honda), Katoh trustait les succès. Avec le temps, il aurait pu au moins égaler les exploits du pilote transalpin. Ses onze victoires en 2001 pour décrocher le titre 250 avaient déjà rendu caduque tous les records. Avec dix-sept victoires en Grands Prix, Daijiro possédait un taux de réussite supérieur à 45 %.

Cette saison, Katoh avait été engagé par le team de Fausto Gresini, avec la même machine quatre temps (la RCV11 V5) que celle de la tonitruante star du circuit. Honda osait espérer enfin voir un Japonais détrôner un champion du monde dont il ne contrôle plus vraiment l'image.

L'atout de Daijiroh Katoh était sa discrétion. Son côté lymphatique, opposé à la fougue de la plupart de ses confrères, faisait de lui une curiosité en soi. Lorsqu'il alignait trois mots, tout le monde s'interrogeait par ce soudain excès d'éloquence. Il s'exprimait surtout par l'intermédiaire de son site web ou celui de son écurie, ce qui remplissait de bonheur ses potes de Saitama (nord de Tokyo). Père de deux enfants dont une petite fille née le 26 mars dernier, Katoh était aussi un gra