Limoges correspondance
Le juge d'instruction chargé de l'affaire du club de basket du Limoges CSP, Gérard Biardeaud, vient de mettre un point final à quatre années d'enquête et de procédure en décidant de renvoyer dix des onze personnes mises en examen devant le tribunal correctionnel. Le procès pourrait se dérouler début juillet ou en septembre.
Rédigée vendredi dernier, l'ordonnance de renvoi du magistrat n'épargne que Xavier Popelier, fondateur du club et président jusqu'en 1994 et de 1995 à 1996. Mis en examen pour «complicité d'abus de biens sociaux, de faux et usage de faux», il bénéficie d'un non-lieu. Pour les dix autres, les charges reposent en grande partie sur des malversations entre 1992 et 2000 et sur une affaire de chantage à propos du départ du club, en 1999, du joueur Marc M'Bahia.
Didier Rose se retrouve en première ligne. Ancien joueur, devenu le premier agent de basketteurs, dirigeant de sociétés, Rose est considéré par les enquêteurs et nombre de témoins comme le dirigeant de fait du Limoges CSP. Il devra répondre, au total, de onze délits. Des charges importantes pèsent également contre d'anciens dirigeants comme Jacques Valade, directeur adjoint de la marque de chaussures Weston, Pierre Pastaud, greffier en chef du tribunal de commerce à l'époque des faits, Jean-Paul de Peretti, chef d'entreprise important dans la région. Un avocat, deux médecins, un expert-comptable, un commissaire aux comptes et un salarié du club complètent la liste. Certaines pistes on