Manchester United ne connaîtra pas la félicité d'une finale de Ligue des champions sur son gazon du stade d'Old Trafford, le 28 mai. Au vu de ce qu'il a démontré, en deux rencontres de quarts de finale contre les Diables Rouges, le Real Madrid peut en revanche y prétendre très sérieusement. Après avoir offert à leurs adversaires une cruelle démonstration de football, il y a deux semaines au stade Bernabeu (3-1), au point de faire douter la presse anglaise quant au niveau réel de la Premier League, les Madrilènes ont poussé l'affront, hier lors du match retour, jusqu'à leur marquer trois nouveaux buts. Même s'ils en ont encaissé un de plus (4-3). Et ce n'est pas une appendicite aiguë, celle de son buteur Raul, auteur d'un doublé il y a quinze jours, opéré lundi et absent pour un mois, qui semble devoir juguler cette furia offensive, comme en témoigne le triplé inscrit hier soir par Ronaldo.
Fluidité. «Nous devrons fournir le plus grand match de notre histoire européenne», avait tout simplement prévenu le manager de Manchester, Alex Ferguson. «Le plus important sera de les empêcher de marquer», avait aussi dit sir Alex. Mais l'affaire prit très rapidement une fort mauvaise tournure pour les Anglais. En fait, en moins d'un quart d'heure de jeu, au cours duquel les Mancuniens s'étaient pourtant montrés accrocheurs quand les Madrilènes, plutôt discrets, offraient par instants quelques éclairs d'une technicité et d'une fluidité rares. Comme cette action démarrée par une récupératio