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Libération

«La Coupe d'Europe n'est pas une obsession, mais...»

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publié le 26 avril 2003 à 23h01

Toulouse envoyé spécial

Le 7 janvier 1996, à l'Arms Park de Cardiff, il a été le premier Toulousain à brandir un trophée qui ne s'appelait pas encore Heineken Cup. «Cette victoire acquise contre le club local, dans une ambiance carrément hostile, ne ressemblait à rien de ce que nous avions pu connaître auparavant», se rappelle Emile Ntamack, alors capitaine comblé. Cela ne ressemblait à rien non plus de ce que les siens allaient connaître ensuite, puisque, en dépit de six participations consécutives, le Stade toulousain n'a plus franchi le cap des demi-finales d'une Coupe d'Europe désormais monopolisée par les clubs britanniques, après la victoire de Bath contre Brive en 1998. Depuis, seuls les Irlandais de l'Ulster ont inscrit leur nom au palmarès, en 1999. Demain, les Toulousains tenteront de conjurer ce sort face aux Irlandais de Munster.

Vue des bords de la Garonne, cette mainmise anglaise (Bath, puis Northampton, puis deux fois Leicester) sur le rugby européen des clubs a de quoi agacer. «La Coupe d'Europe n'est pas vraiment une obsession, assure Emile Ntamack, mais à Toulouse, depuis notre plus jeune âge, nous sommes imprégnés de cette culture de la gagne qui caractérise le club. Seize fois champion de France, le Stade toulousain n'a plus rien à prouver sur le plan national. En revanche, il aspire à une reconnaissance européenne.»

Confirmation du côté des supporters, où il n'est pas rare d'entendre un avis encore plus tranché. «Remporter le bouclier de Brennus n'est pas n