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Libération

Pilotes hantés par la mort de Katoh

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publié le 26 avril 2003 à 23h01

Le monde des Grand Prix portera longtemps l'empreinte de Daijiro Katoh, le pilote japonais décédé le week-end dernier, quinze jours après sa terrible chute à Suzuka (Japon). Vendredi sur le circuit sud-africain de Welkom, c'est spontanément que les pilotes de MotoGP, la nouvelle catégorie reine, ont décidé de rendre hommage à leur ami disparu. Valentino Rossi s'était présenté sur la piste avec un brassard noir en signe de deuil alors que d'autres pilotes avaient collé sur leur carénage ou leur combinaison, le numéro 74 de Daijiro.

Bridage ? Car depuis cet accident tragique, un vent de révolte souffle dans le paddock, Rossi en tête. Le champion du monde en titre, meilleur temps des essais de vendredi, avait déjà crié haut et fort après sa victoire de Suzuka que le circuit japonais lui semblait dangereux. D'autres pilotes se sont joints à ses critiques lorsqu'il a suggéré, jeudi, une rencontre entre pilotes pour mettre au clair les conditions exactes de la mort de Katoh. «Nous rencontrerons les décideurs», pouvait-on entendre dans les stands. Le but des pilotes est de mettre sur pied une association, inexistante jusqu'à présent, de façon à pouvoir intervenir sur les décisions prises des organisateurs. Actuellement, seul Franco Uncini, l'ancien champion du monde, a mandat pour tout ce qui concerne la sécurité et l'homologation des circuits. Mais Uncini dépend directement de la Dorna, l'organisateur des compétitions.

Si les pilotes se sont focalisés sur les dangers de Suzuka, il f