Pour Laurent Perpère, l'ironie est cruelle. Trois jours après avoir appris, à la radio, son limogeage par les dirigeants de Canal +, pour cause d'absence de résultats, le futur ex-président du PSG a assisté, hier au Parc des Princes, à la victoire des Parisiens sur les Girondins de Bordeaux (2-0), en demi-finale de la Coupe de France.
En cinq ans d'une présidence Perpère sans le moindre titre, le PSG n'a jamais été aussi près d'en remporter un (1)... Largué depuis longtemps en championnat, vraisemblablement privé de Coupe d'Europe la saison prochaine, Paris affrontera donc, le 31 mai en finale, l'AJ Auxerre, qui s'était débarrassé de Rennes, samedi (2-1), sur un doublé de Djibril Cissé. Rennes dont l'entraîneur Vahid Halilhodzic, proche du nouveau président parisien Francis Graille, devrait se prononcer «en milieu de semaine» quand à son arrivée sur le banc parisien.
Le speaker du Parc des Princes n'a pas eu l'indélicatesse de souhaiter son anniversaire au nouveau «boss», Francis Graille, qui fêtait ses 48 ans vendredi, jour de l'annonce de sa nomination à la tête du PSG. Il a préféré réserver ses voeux pour les 70 ans de Jean-Paul Belmondo, fervent supporter du club. Les ultras parisiens, eux, avaient prévenu, d'une banderole rageuse, affichée dans le virage Auteuil : «Gagnez la Coupe... Avant qu'elle ne soit pleine.»
Une Coupe qui n'est pas encore dans l'armoire à trophées du club. Mais les joueurs du PSG ont désormais l'opportunité de sauver, en 90 minutes, une saison gâchée