La victoire de l'Espagnol Sete Gibernau, ce week-end en Afrique du Sud, aura au moins permis de rendre le plus bel hommage au Japonais Daijiro Katoh, décédé il y a dix jours des suites d'une chute terrible à Suzuka, lors du premier Grand Prix de la saison. Au-delà du symbole que représentent les résultats (pole position et victoire) de l'ancien coéquipier du Japonais, c'est l'ambiance même du Grand Prix qui a été bouleversée, que ce soit chez les pilotes, dans les teams ou dans les tribunes. Une émotion si vive qu'elle semble avoir fait prendre conscience à tout un monde de la gravité de la situation.
Huis clos. Pour la première fois depuis longtemps, les pilotes s'étaient réunis jeudi afin de discuter de leur vrai rôle dans les décisions concernant l'homologation des circuits et leur sécurité, sachant que le virage du circuit japonais incriminé avait également connu une chute sérieuse de l'Italien Marco Melandri, champion du monde 250. Enfin unis, les pilotes ont été reçus par Carmelo Espeleta, le responsable de la Dorna, promoteur espagnol du championnat du monde. Cette rencontre, à laquelle aucun d'entre eux n'a fait la moindre allusion pendant le week-end, s'est tenue à huis clos samedi entre Espeleta et quatre représentants des pilotes. L'Italien Valentino Rossi, l'Américain Kenny Roberts, l'Espagnol Sete Gibernau et le Japonais Nobuatsu Aoki avaient été désignés par leurs confrères pour faire entendre d'une voix ferme que, si spectacle il y avait, c'était parce qu'ils l