A Perpignan, dont il a porté les couleurs pendant quatre saisons, on se souvient encore de lui comme de l'«Universal Soldier». «Un surnom que m'a donné l'entraîneur Philippe Boher et qui m'est resté, sourit-il du haut de son presque double mètre. C'est vrai que je ressemble beaucoup à Dolph Lundgren. Bien plus qu'à Jean-Claude Vandamme.»
Rouage essentiel du cinq de devant parisien depuis son arrivée dans la capitale en 2000, le deuxième ligne international canadien Mike James (43 sélections, 3 essais) a néanmoins conservé l'affection des supporteurs catalans, qu'on a connus moins indulgents envers certains joueurs partis tenter leur chance ailleurs : «Trois ans après mon départ, et malgré deux victoires du Stade français chez eux, les Perpignanais m'estiment toujours. Je crois qu'ils m'apprécient, parce qu'ils ont réalisé à quel point je les appréciais aussi.»
«Fous». Car Mike James conserve de doux souvenirs de son séjour en terre catalane. De ses débuts à Aimé-Giral («avec tous ces fous qui secouaient les grillages de l'ancienne tribune avant le coup d'envoi») à cette finale du championnat perdue en 1998 (contre le Stade français de Bernard Laporte) : «A notre retour, 40 000 personnes nous attendaient sur la place de Catalogne.»
Valeurs. Manifestation de ferveur inoubliable pour un rugbyman né et formé à Vancouver, Colombie-Britannique, où, faute de budgets, il n'existe pas de culture rugbystique professionnelle. «La camaraderie, les troisièmes mi-temps, voilà les valeurs qui