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Libération
Interview

«Montpellier possède la culture de la gagne»

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publié le 6 mai 2003 à 22h53

Philippe Gardent, capitaine des Barjots champions du monde 1995, est depuis sept ans entraîneur de Chambéry, équipe dauphine de Montpellier dans le championnat de France. L'ancien pivot revient sur l'exploit des joueurs de son homologue Patrice Canayer, vainqueur de la Ligue des champions face à Pampelune dimanche.

Auriez-vous parié sur une telle victoire ?

Comme beaucoup, j'étais convaincu qu'ils allaient gagner leur match, mais pas remporter la Coupe. Il y a deux moments cruciaux dans ce match : un passage en force sifflé contre Pampelune, et Montpellier marque immédiatement. Puis cette claquette d'Omeyer (le gardien) qui évite le lob. Je me suis dit à ce moment-là qu'il était en train de se passer un truc dans ce match, et qu'ils étaient sur le point de réussir quelque chose d'inouï. Je me suis mis à revivre une situation identique quand Chambéry avait échoué en Coupe d'Europe d'un but.

Quelles sont les valeurs du club de Montpellier ?

Ce club possède une culture de la gagne transmise depuis dix ans par les frères Anquetil (Frédéric et Grégory, ndlr), Laurent Puigségur et Andrej Golic. L'amour du maillot ne suffit pas pour remporter la Ligue des champions, mais ces quatre-là ont réussi à transmettre au groupe ce sentiment que j'essaie de communiquer à Chambéry. Il faut ajouter le respect d'une exigence de jeu et l'intérêt commun porté à une culture tactique sans cesse travaillée par Patrice Canayer.

Comment expliquez-vous l'échec du match aller ?

Au regard du match de dimanche,